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« Les agriculteurs ne doivent pas être que les bailleurs de l’agrivoltaïsme »

Dans un document, le Copa Cogeca liste ses réflexions pour développer l'agrivoltaïsme et en faire une opportunité pour les agriculteurs.

Le Copa-Cogeca est favorable au développement contrôlé de l’agrivoltaïsme en Europe, bénéficiant d’abord aux agriculteurs. Il propose un cadre réglementaire européen clair qui fixe des limites, garanti le maintien d’une activité agricole et favorise l’autoconsommation à la ferme.

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La trajectoire est claire. La législation européenne prévoit d’accroître le plus rapidement possible la production d’électricité renouvelable, notamment à partir de l’énergie solaire. Dans ce contexte, le Copa-Cogeca estime « utile que cette énergie soit considérée comme une diversification des revenus, possible et valorisée par la législation européenne et nationale ».

Le principal syndicat européen demande l’établissement « de lignes directrices spécifiques » par la Commission européenne pour le développement du photovoltaïque. L’objectif principal ? Faire que les agriculteurs et coopératives ne soient pas de simples « bailleurs » mais deviennent des « partenaires actifs » dans le but de maintenir « une production agricole suffisante », d’éviter « l’accaparement des terres par les énergéticiens et l’accroissement de la spéculation des prix du foncier » et de garantir un juste partage de valeur.

Un cadre réglementaire européen clair

Le Copa-Cogeca a ainsi présenté dans un document ses réflexions préliminaires concernant un cadre communautaire pour le déploiement de l’agrivoltaïsme afin que son développement représente une opportunité pour le monde agricole. Selon le syndicat, ces lignes directrices doivent fixer des limites maximales de surface agricole utilisée pour l’agrivoltaïsme mais aussi favoriser le maintien de ces surfaces en terres agricoles et leur éligibilité aux paiements directs de la PAC.

Il souhaite également que le rachat de l’électricité soit conditionné au maintien de l’activité agricole, que les projets agrivoltaïques fassent l’objet de rapports annuels de suivi et de contrôle, et que le démantèlement des infrastructures soit garanti (par le biais d’une garantie bancaire obligatoire notamment).

Le Copa-Cogeca veut privilégier l’autoconsommation de l’énergie solaire produite sur les exploitations et exige la garantie « des possibilités de raccordement au réseau et des coûts d’expansion du réseau équitables, transparents et concurrentiels par kilowatt d’énergie photovoltaïque produite par les panneaux solaires installés sur les toits et les surfaces intégrées à l’exploitation ».

En dehors de l’augmentation des revenus des agriculteurs, il estime que les économies réalisées sur les coûts énergétiques devraient être consacrées à « des investissements dans des technologies modernes et des systèmes de production plus efficaces ». Le syndicat plaide enfin pour que la valeur de la production d’énergie réalisée directement par les agriculteurs soit reconnue dans les bilans agricoles et que les pratiques agricoles soient éligibles à la certification environnementale (CRCF).

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